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Identification à la rivière et renaissance
Auteurs : Attila et Aude, le 15 août 2007
Voici le récit d'un rituel d’invocation de la Lune que nous avons fait durant l'ascèse spirituelle que nous avons passée fin février 2007 avec certains membres du Cercle d'occultisme d'Aether.
Nous nous étions déjà mis dans l’esprit lunaire pendant toute la journée, pour nous préparer. La nuit venue, nous sommes sortis dans le jardin de la maison dans laquelle nous séjournions. Nous avons rendu hommage à l’astre lunaire, figure de la Mère, et nous avons commencé à marcher le long du ruisseau qui traversait le jardin. Cette marche avait pour but de nous relier à l’élément Eau et à la Lune.
En longeant très lentement le cours d’eau, chacun à notre rythme, nous cherchions à nous unir à la rivière. Nous plongions notre esprit en elle et méditions sur elle. Cherchant à nous identifier à la rivière, nous l'inspirions en nous et expirions en elle. Tout en respirant ainsi, nous nous voyions pénétrer l’eau à l'expiration et être pénétrés par elle à l'inspiration. Ce mouvement alternatif nous liait de plus en plus à elle, unissant nos corps subtils à l’esprit et l'âme de l’eau qui courait devant nous, mélangeant nos énergies jusqu'à ne plus faire qu’un avec elle.
Au cours de cette marche méditative, nous avons senti notre unité avec la rivière devenir de plus en plus manifeste. Le magnétisme du cours d'eau nous fascinait et agissait sur nous. Nous passions dans un état modifié de conscience, un état contemplatif où nos esprits et nos cœurs s'apaisaient, vibrant de douceur et de tranquillité.
Nous marchions lentement, tout en restant plongés mentalement et astralement dans le cours d'eau. Il prenait une existence individuelle de plus en plus évidente, comme si nous nous retrouvions face à un être vivant d’une autre origine ou d’un autre monde et que nous cherchions à communiquer avec lui en nous unissant à sa vibration. Chaque partie de la rivière était différente et nous enseignait autre chose. Nous pouvions percevoir à différents endroits ses formes ou ses visages distincts. A chaque fois, nous nous arrêtions pour contempler cette nouvelle face qu'elle tournait vers nous, pour l'écouter et comprendre ainsi sa nature, de l’intérieur, en vibrant à sa fréquence.
Là où l’eau était calme et paisible, nos esprits plongeaient dans une certaine torpeur, se laissant engloutir en elle. Comme captivés par une force invisible, nous plongions dans la rivière et, en même temps, dans nos profondeurs. Nous nous y absorbions pendant de longues minutes, le corps figé comme s'il était immobilisé par des forces invisibles. Notre esprit se détachait des sensations physiques pour mieux s'absorber dans notre contemplation. C'est à contrecoeur que nous nous arrachions à elle pour continuer notre voyage au fil de l'eau, le mental plus serein et concentré, à l’image de l’eau des profondeurs.
Là où l'eau était plus tumultueuse, elle semblait plus joyeuse et bavarde, nous racontant sa vie ou nous enseignant. L’esprit du ruisseau s'y montrait sous un aspect plus actif et dynamique. Comme l’eau, nos esprits commençaient à refléter des images, notre âme se transformait en un miroir ou un vase dans lequel l’astral pouvait projeter ses visions.
Attila resta ainsi un long moment à un endroit où l’eau était plus agitée car elle se faufilait entre des pierres avec éclat et vitesse, comme si de petites ondines se glissaient sans cesse entre les rochers. Malgré cette activité, Attila demeurait plongé dans la paix de sa nature fluide. En communion étroite avec l’eau, il demanda à la rivière comment faire pour que notre action et notre engagement occulte soient plus profitables pour les gens. En réponse, il vit des images qui indiquaient qu'ils ont besoin d'espoir et qu'il faut leur permettre de sentir que les êtres et les forces invisibles les soutiennent. Les esprits de la nature lui conseillaient de les aider à raffermir leur foi dans l’astral et les êtres qui y vivent afin de stimuler leur désir de pratiquer et de chercher à entrer en communication avec ce monde invisible. Attila comprit qu'un des moyens pour y arriver consistait à apporter des témoignages sur les relations que l’on peut avoir avec les êtres de lumière et, plus généralement, sur les expériences occultes qu'on peut vivre. C'est ce qui nous donna l'idée d'écrire des articles où nous partagerions nos ressentis.
Chacun d'entre nous avait longé lentement, à son rythme, le cours d'eau en méditant sur lui et en écoutant son enseignement, s'arrêtant à certains endroits pour mieux échanger avec lui. Pendant cette pratique, plusieurs d'entre nous ont ressenti très fortement le lien entre l’eau et l’astral. Il ne s'agissait plus de comprendre mentalement ce symbolisme mais de l'expérimenter directement. Le fluide astral, ce liquide de la matrice universelle qui nourrit toutes les potentialités de vie, circulait tangiblement partout, en nous et autour de nous. Nous comprenions mieux sa nature et comment agir sur lui.
Un à un, les membres du Cercle arrivaient là où la rivière quitte le terrain. Chacun la remerciait avec ferveur pour son partage et pour tout ce qu'elle lui avait appris. Ensuite, il se dirigeait vers la maison, toujours uni en pensées avec l’esprit de l’eau. Comme dans une procession, nous avancions lentement, en préservant le sacré dans notre coeur.
En entrant dans la maison, nous y étions accueillis par la douce musique de chants grégoriens féminins consacrés à la Mère, qui étaient en parfaite harmonie avec notre état de conscience et notre émotion. Nous quittions un temple païen pour pénétrer dans un temple chrétien, illustrant par là la toute-puissance de la Mère, omniprésente dans tous les cultes, au-delà des divisions et des dualités.
Tour à tour, nous nous installions en cercle dans l'endroit où nous avions l'habitude de pratiquer. En attendant les autres, ceux qui étaient déjà revenus demeuraient en contemplation, toujours unis à l'Eau et la Lune, guidés dans leur méditation par cette musique sacrée. Certains membres tardaient à rentrer, trop captivés par le ruisseau pour pouvoir s'écarter de lui. Enfin, lorsque tout le monde fut assis en cercle, nous avons débuté notre invocation à la sphère de la Lune.
L’appel prit la forme d’une prière à la Mère universelle, formatrice de toute vie. Nous chantions un des mantras de la Shakti : KLIM. Nous répétions en chœur ce mot et nous appelions l’énergie de la Mère à remplir la pièce dans laquelle nous faisions notre rituel. Nous lui demandions de la transformer en matrice maternelle et nous modulions notre conscience afin d’identifier ce lieu à Son ventre. Au fur et à mesure que nous récitions les mantras, nous ressentions une plénitude envahir ce lieu, une force douce et pénétrante se faisait sentir dans la pièce. Notre conscience se dilatait dans l’espace qui nous entourait et nous pouvions « voir » spirituellement qu'il baignait dans une douce lumière.
L’énergie de la Mère envahissait ce lieu et, sous la guidance d'Aude qui dirigeait cette pratique, chacun d’entre nous cherchait à se fondre dans cette matrice et à se dilater dans cet espace. Nous y retrouvions cette sensation, expérimentée avec l’esprit du ruisseau, d'être enveloppés dans une sorte de cocon moelleux et dense à la fois. Nous nous sentions emplis de sérénité et de paix, comme si plus rien de nuisible ne pouvait nous atteindre en ce moment. Nous étions dans les bras de la Mère, placés sous Sa protection et baignés de Son amour.
Après être demeurés longuement dans cet état de paix et de joie sereine, nous poursuivîmes l'invocation par l’appel de la Lune et d'une entité de cette sphère, Emnymar. C'est une intelligence de la sphère lunaire mentionnée par Bardon dans son livre sur la magie évocatoire, avec laquelle nous travaillons régulièrement. Entre autres fonctions, Emnymar « veille sur la grossesse de la femme et sur la naissance des êtres humains ». C'est un esprit qui aide à naître physiquement mais aussi spirituellement. Dans la matrice de la Mère universelle, notre conscience tournée vers Son énergie qui remplissait tout l'espace, nous appelions Enmymar afin qu’il se manifeste dans ce lieu. Nous remplissions l’énergie de la Mère du nom de cette intelligence, nous appelions Emnymar comme s’il demeurait dans chaque parcelle de cette force. Enfin, nous sentîmes une densification très forte au centre de notre cercle, un peu au-dessus de nous. Emnymar était présent parmi nous, doux et rassurant comme à son habitude. Il nous illuminait comme la pleine lune rayonnant sa lumière apaisante sur les terres sombres.
Nous lui avons rendu hommage et lui avons demandé de nous aider à naître à une autre réalité. Aude a ensuite commencé à guider notre voyage intérieur. Elle nous faisait imaginer que, accompagné d’Emnymar, chacun d’entre nous avançait dans un tunnel sombre identifié au vagin. Nous étions le bébé prêt à naître et nous tâtonnions dans l'obscurité. Ce tunnel nous semblait infiniment long mais, imperceptiblement, une porte lumineuse se dessinait à l’extrémité de ce couloir. Cette porte était celle qui allait nous permettre de passer à un autre monde, à une renaissance. C’était l’inconnu qui nous attendait de l’autre côté.
Au-delà de cette porte que chacun franchissait seul, nous y trouvions une nouvelle réalité, bien moins rassurante que le ventre ou le vagin maternel. Les uns arrivaient dans une mer de lumière, d'autres dans une obscurité sans fin. Les uns y sentaient le vide infini de l'Ether, les autres y voyaient un espace illimité à conquérir. La naissance, cette mort, fut comme un choc pour tous, nous montrant notre réelle essence universelle. Certains en furent effrayés ou attristés car il était clair que les idées, les émotions et les sensations auxquelles nous donnons souvent tant d'importance dans cette vie n'ont une existence que relative, qu'ils ne sont rien par rapport à l'absolu. Les uns trouvaient en eux la force d'avancer et de se jeter dans le vide, d'autres se sentaient soutenus par l'amour de la Mère qui les bénissait.
Pour conclure cette longue pratique qui avait au total duré près de quatre heures, nous sommes restés encore un peu en présence d’Emnymar, lui rendant hommage et le remerciant pour son aide. Ensuite, nous l'avons laissé repartir dans sa sphère et nous sommes demeurés dans l’énergie de la Mère et de la Lune, qui nous enveloppait encore de toutes parts.
© Copyright 2007. Aude et Attila Markus. Tous droits réservés.
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