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Le pèlerinage,
une pratique occulte puissante
Auteur : Ludivine,le 7 mai 2007.
Je désire partager avec vous ma compréhension de la pratique occulte du pèlerinage et relater certaines expériences que j’ai vécues sur le « chemin des étoiles » (pèlerinage vers Saint-Jacques de Compostelle).
Le mot pèlerinage vient du latin « peregrinatio » et signifie voyage à l’étranger ou séjour à l’étranger. Un pèlerinage est un voyage effectué dans un esprit de dévotion vers un lieu considéré comme sacré par le pèlerin.
Les pèlerinages sont des pratiques sacrées qui sont très présentes dans de nombreuses religions. Citons notamment quelques destinations de pèlerinages courantes pour différentes religions : dans le christianisme (Jérusalem, Rome, Lourdes,…), l’islam (La Mecque), le judaïsme (Jérusalem, Judée, Samarie), l’hindouisme (Gangotrî, Nasîk, Bénarès, le mont Kailash, …) et le bouddhisme (Lumbinî, Bodh-Gayâ…). Des lieux de pèlerinage ont également été trouvés dans l’Amérique centrale précolombienne (Teotihuacan, Chichén Itzá,…). Ces quelques exemples montrent à quel point le pèlerinage est une démarche spirituelle universelle.
En tant que pratique occulte, le pèlerinage doit se faire dans nos trois corps : physique, astral et mental. Le pèlerinage est une quête, un chemin intérieur, un voyage vers le centre de notre être. Il peut aussi être utilisé comme pratique magique pour atteindre un objectif précis. Je vais essayer de décrire les différentes étapes du pèlerinage telles que je les ai perçues. Pour chaque phase, je donnerai une brève explication théorique (en caractère classique) ainsi que quelques réflexions, ressentis et expériences vécus sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle (en italique).
J’ai réalisé deux pèlerinages jusqu’à présent. Le premier, parcouru avec Aude, a été l’élément décisif qui m’a poussée à entreprendre une quête spirituelle consciente. Le second, en solitaire, m’a permis d’approfondir cette pratique du point de vue occulte. Les expériences citées ci-dessous proviennent pour la plupart d’entre elles de mon second pèlerinage.
La première étape de tout pèlerinage est celle d’abandonner tout le superflu de nos vies quotidiennes pour revenir à l’essentiel. En effet, quand on voyage en portant ses bagages, il est indispensable de se limiter à l’indispensable. Cet abandon physique de tout ce qui participe habituellement à notre confort se doit d’être accompagné d’un lâcher-prise émotionnel et mental par rapport à nos peurs éventuelles liées au chemin à parcourir ainsi que nos dépendances par rapport au contexte de vie que nous laissons derrière nous. C’est, en ce sens, un rite de dénuement, de détachement et de purification. Il faut se libérer et se vider de ce qui nous préoccupe quotidiennement pour pouvoir se remplir d’autre chose.
« Ayant endossé mon sac à dos et pris mon bâton de pèlerin, j’étais prête à quitter l’auberge pour entreprendre ce long cheminement vers un objectif encore lointain. J’avais encore du mal à croire que j’avais abandonné tout ce qui habituellement me semblait indispensable pour partir, seule, à pied, avec un sac de neuf kilos sur mon dos sur un chemin qui m’était totalement inconnu. Ainsi, j’abandonnais pour quelques semaines la société de consommation et son fardeau d’inégalités et de nuisances pour entrer dans un mode de vie simple, naturel, équitable pour tous et respectueux de l’environnement. »
« J’étais partie au mois d’août, sans penser que de nombreux randonneurs réservent les gîtes d’étapes sur cet itinéraire avant leur départ. J’ai donc rapidement découvert que les auberges pour pèlerins étaient souvent remplies à l’heure à laquelle je terminais mes étapes, épuisée par une longue journée de marche. Mais je m’étais lancée dans cette aventure avec l’intention d’expérimenter la liberté de la confiance et du don gratuit. Malgré l’inquiétude que cela me causa au début, je ne voulus ni abandonner mon projet ni me fixer des étapes à l’avance, préférant m’arrêter au moment où je me sentais fatiguée ou bien en fonction de mon intuition. J’ai bien sûr rencontré un certain nombre de personnes qui ont tenté de me décourager. Mais je continuai ma route en faisant le choix de faire confiance à mon âme qui m’avait motivée à entreprendre ce pèlerinage. Et pendant tout mon voyage, j’ai trouvé tous les soirs un lit et une douche. Ainsi, ce pèlerinage m’apprenait qu’en demandant l’essentiel au Divin et en lui faisant totalement confiance quant à la forme, je ne manquerais jamais de rien. »
« Après les deux premiers jours assez difficiles parce que je n’étais pas du tout entraînée physiquement, j’ai découvert la simplicité avec laquelle la marche, la méditation, la nature comblent tous mes besoins. Par mon effort physique soutenu et par mon immersion presque permanente dans le milieu naturel, cette marche me reliait à mon corps, à ses cycles, à ses besoins fondamentaux. Mes soucis quotidiens avaient totalement disparu. »
La seconde étape consiste à atteindre l’état intérieur de dévotion qui caractérise la pratique réelle du pèlerinage en tant qu’action occulte. Pour cela, quelques techniques sont utiles telles que l’utilisation de mantras (qui peuvent être récités intérieurement), la prière régulière d’offrande de nos pas et de notre chemin pour un objectif choisi, la concentration en permanence de notre conscience sur le mouvement de notre corps et notre respiration ou encore la fusion intérieure avec l’espace qui nous environne, les éléments naturels et les paysages que nous traversons. Ainsi, le chemin devient un occultum, la marche devient une méditation et la journée se déploie en une pratique continue. Vu la difficulté au départ d’arriver à être en permanence dans l’état mystique recherché, je vous recommande de prendre également quelques moments de pause pour effectuer des pratiques occultes spécifiques (telles que des invocations d’Etres de Lumière, par exemple) qui vous aideront à sacraliser votre pérégrination. Cette étape fait du pèlerinage un rituel d’ouverture de la conscience et d’union à l’univers.
« Sur le chemin des étoiles, ce sentier foulé depuis des siècles par une multitude de pèlerins en profonde dévotion, j’offrais chacune des mes journées et chacun de mes pas pour que l’humanité progresse sur la Terre et pour que je me réalise profondément. »
« En marchant, j’entrais en communion avec le rythme lent et naturel de la Terre. Cette méditation permanente sur mon corps m’ouvrait à une plus grande conscience de mon âme. Chaque geste posé retrouvait sa saveur profonde et son sens sacré. Des actes aussi habituels que boire, manger, marcher, se reposer redevenaient sources de plaisirs innombrables, simplement parce que je leur accordais toute mon attention. Je n’avais encore jamais expérimenté une telle présence à moi-même. »
La troisième étape de la pratique du pèlerinage me semble être la prise de conscience que chaque événement que nous vivons en cheminant revêt une valeur initiatique et énergétique. Le chemin de pèlerinage est un guide qui transforme notre vision par les rencontres, les événements, les opportunités qui s’offrent à nous, qu’elles soient douces et agréables ou au contraire difficiles ou inquiétantes. Ainsi, le but principal n’est pas tant la destination finale que nous nous sommes donné au départ que le parcours lui-même, en tant que pratique continue. Il s’agit d’accepter d’utiliser les difficultés du chemin comme les plaisirs qu’il offre pour charger notre objectif ainsi que de tenter de comprendre l’enseignement occulte que ces situations nous proposent.
Dans le passé, les pèlerins étaient souvent soumis à des périls réels et nombreux d’entre eux mouraient en chemin. Aujourd’hui, les difficultés rencontrées sont davantage liées au choix du nombre de kilomètres à parcourir, aux conditions météorologiques, à nos blocages intérieurs (impatience, peurs,…), … mais je suis persuadée qu’une pratique de pèlerinage sincère apporte à chaque pèlerin les épreuves et les enseignements qui lui sont adaptés. Cette pratique intense nous confronte à nos faiblesses, nos peurs, nos violences afin de pouvoir nous en libérer et par ailleurs elle nous dévoile progressivement nos capacités spirituelles profondes. Le pèlerinage est ainsi un chemin de dépassement de notre ego et de dévoilement de notre Etre.
« Ce cheminement vers Saint-Jacques-de-Compostelle a eu pour moi un effet guérisseur profond. Il m’a permis de dépasser de nombreuses peurs et de retrouver les attitudes justes pour rester centrée et m’ouvrir à la Vie. Voici une anecdote parmi beaucoup d’autres. Ce jour-là, exténuée parce que je m’étais perdue à plusieurs reprises, j’ai été prise dans un orage alors que je traversais un bois. J’ai terriblement peur des orages. J’en avais justement parlé la veille à la table du souper avec quelques compagnons que le hasard m’avait fait rencontrer. Terrifiée, seule au milieu des éclairs, je me suis couchée par terre. J’avais tellement peur que j’avais du mal à respirer. La terre a entendu ma souffrance et elle m’a prise dans ses bras. Je la sentais respirer sous moi pour me redonner confiance. Nos cœurs se sont mis à l’unisson. J’ai eu la vision d’un pentacle que la terre m’offrait. Je me suis accrochée à ce symbole que j’ai fait rayonner dans mon corps comme un talisman qui peu à peu a délié mon corps et délivré mon cœur de son angoisse. Alors je suis repartie, fatiguée mais rassurée, sous une pluie battante. Peu de temps après, le soleil brillait à nouveau et j’en profitai pour m’arrêter et remercier la terre et les Esprits de la nature pour leur inspiration et leur soutien. Cet incident a été formateur pour moi occultement car il m’a appris concrètement à utiliser les symboles que je connais et les instruments magiques que je possède dans toutes les circonstances de la vie pour dépasser mes faiblesses et traverser les moments difficiles, en persévérant dans mon désir d’évolution. »
« Je baignais dans une énergie d’ouverture et de confiance qui me faisait accepter mes limites, trouver mon rythme intérieur, rire de mes erreurs, demander à la providence ce qui m’était indispensable et faire confiance à cette voie initiatique et aux rencontres qu’elle m’offrait, ouverte aux signes, à la beauté des lieux, aux surprises de rencontres improvisées… Ce chemin de lumière me montrait la beauté du monde et suscitait mon admiration devant la perfection de la création divine. Sans dogme et sans religion, ce pèlerinage m’ouvrait les yeux au sacré caché en chaque chose, même dans les objets les plus ordinaires. »
La révélation est la récompense promise à ceux qui traversent les difficultés et persévèrent dans leur pratique jour après jour. Dans la cathédrale de Saint-Jacques de Compostelle, le saint est représenté avec un livre ouvert, symbole de la connaissance révélée. C’est la dernière étape du pèlerinage : l’intégration d’une conscience supérieure, l’ouverture de notre cœur, l’élévation de nos vibrations, … Cette étape se passe souvent en deux phases : une première « illumination » au terme de ce voyage spirituel et une intégration très progressive de celle-ci dans notre vie quotidienne pendant les mois qui suivent le retour dans la vie active.
L’arrivée à la destination prévue comme fin de pèlerinage est essentielle car elle prouve que nous avons persévéré malgré tous les obstacles intérieurs et extérieurs que nous avons pu rencontrer. Les lieux de pèlerinage sont généralement des lieux sacrés depuis des millénaires. Ils ont donc été chargés par des millions de pèlerins. Un occultiste pourra bénéficier, grâce à la puissance de sa concentration, de l’énergie accumulée dans ces lieux afin de renforcer encore l’inscription de son objectif dans l’éther et ainsi en assurer sa réalisation. Evidemment, l’ensemble des efforts fournis sur le chemin et des états de conscience déjà développés tout au long de cette très longue pratique ont déjà fortement chargé l’objectif du pèlerin qui reçoit souvent à son arrivée une première révélation. Parfois, l’objectif qu’on s’était donné au départ s’est modifié au cours du pèlerinage grâce à l’ouverture de notre conscience et c’est donc la réalisation d’un objectif plus spirituel ou plus altruiste que nous provoquons pour clore ce très long rituel. Mais le voyage n’est pas totalement terminé : l’intégration d’une expérience occulte aussi profonde met des mois à se manifester dans la vie du pèlerin.
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« J’avais déjà visité la Cathédrale de Saint-Jacques de Compostelle avant d’avoir entamé mon pèlerinage et je l’avais jugée assez peu intéressante. La revoir de grand matin alors qu’elle était encore déserte, à la fin de mon pèlerinage, fut un choc auquel je ne m’attendais absolument pas. L’énergie et la beauté de ce lieu sacré ont été une vraie révélation, comme si le chemin avait ouvert mes yeux sur l’église de lumière au cœur de l’église de pierres. J’étais dans un état d’euphorie qui a duré pendant plusieurs jours. »
« Le retour dans la vie active est une épreuve difficile après avoir baigné pendant plusieurs semaines voire plusieurs mois dans un état d’esprit permanent de dévotion. Au départ, j’essayais d’atteindre la confiance et la conscience que j’avais acquises sur le chemin de Compostelle aux situations courantes de mon existence mais sans aucun succès. Mon intuition et ma clairvoyance, qui s’était fort développées pendant que je marchais, m’avaient subitement quittées depuis que j’avais recommencé à travailler. Même s’il reste toujours plus facile de vibrer haut dans un environnement naturel avec pour seul objectif notre évolution spirituelle, les enseignements que j’ai reçus sur le chemin de Saint-Jacques et les états de méditation que j’y ai atteints ont commencé à refaire surface petit à petit dans ma vie de tous les jours. J’estime que j’ai mis deux ans à intégrer à ma vie courante les niveaux de conscience et de vibration que mon pèlerinage m’a fait ressentir. »
« Progressivement, j’ai pris conscience que ma vie est cette voie autant intérieure qu’extérieure, ce cheminement dans le visible et l’invisible, ce voyage spirituel. Chaque fait de notre existence, comme chaque événement rencontré sur le chemin de pèlerinage, revêt une valeur initiatique. Notre chemin de vie, quel qu’il soit, nous offre des millions de lieux, de secondes, de rencontres, pour nous permettre de nous ouvrir un peu plus chaque jour. Et pourtant, je sais qu’un jour ou l’autre, je repartirai sur un chemin de pèlerinage car ces moments réservés totalement à un objectif d’évolution spirituelle sont comme une source à laquelle je vais étancher ma soif pour me régénérer et, par la suite, rayonner encore davantage mon amour dans la société humaine. »
Tout pèlerinage réalisé avec foi apportera de nombreux bénéfices au pèlerin qui s’y est engagé. Lorsque cette pratique est réalisée avec une conscience occulte, elle s’avère un outil très puissant de transmutation spirituelle. Pour moi, le pèlerinage est une pratique occulte qui nous fait entrer en contact avec notre divinité intérieure, à travers différents processus d’évolution spirituelle. C’est une longue pratique qui nous apprend à intégrer dans notre vie quotidienne des rituels concrets de dépouillement et de purification, d’ouverture de la conscience et d’union à l’univers, de dépassement de l’ego, de régénération et de spiritualisation. Notons d’ailleurs que la plupart des grands alchimistes parlent de l’opération de transmutation de la matière comme de leur Chemin de Saint-Jacques : celui qui arrive au bout du chemin a réalisé le Grand Oeuvre et a vu l’étoile…
J’espère que j’ai pu un peu vous éclairer sur la pratique du pèlerinage et que cela vous aura donné envie de la tester par vous-même. Le pèlerinage est une pratique occulte puissante qui a bouleversé ma vie à deux reprises ; je vous la recommande chaleureusement.
PS: Vous pouvez me contacter à l’adresse suivante:
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