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Appel des Dakinis
Auteurs : Attila et Aude, le 28 avril 2007
Nous voulons partager avec vous le récit d’un appel aux Dakinis, que nous avons pratiqué au Cercle d'occultisme d'Aether.
Les Dakinis sont des déités tantriques féminines issues de cultes primitifs chamaniques antérieurs au bouddhisme. Reliées aux cultes de Durga, de Kali ou de Shiva en Inde, elles sont souvent représentées sous un aspect terrible ou sauvage car elles dévorent notre ego, tout ce qui est périssable et limité en nous. Les Dakinis sont des symboles de sagesse, des guides et des gardiennes de la voie tantrique. Elles assistent le pratiquant sincère sur son chemin vers l’Éveil, en lui montrant les faiblesses qu’il doit surmonter et en l’aidant à retrouver sa nature réelle, qui est divine et illimitée.
Voici le récit de nos ressentis au cours de cette pratique qui leur était dédiée.
Nous nous asseyons en cercle, par terre, et plaçons notre chaudron au milieu de nous. Nous y disposons un bâtonnet d’encens allumé. Notre chaudron est un instrument magique que nous avons consacré à contenir et préserver les énergies. C’est un réservoir qui nous permet d’avoir toujours de l’énergie à notre disposition, pour charger un objet, une personne ou un lieu. Le chaudron est un instrument très ancien, utilisé depuis longtemps dans les cultes religieux ou les pratiques ésotériques. Il est le symbole de la Mère universelle, à l’image de la coupe (le Graal par exemple). C’est un symbole de réceptivité et il représente la matrice première.
Ayant rendu hommage aux principes universels et aux esprits de lumière, nous commençons notre invocation par le mantra “OM”. Om est la vibration de l’énergie divine sous son aspect d’absolu ; c’est l’entièreté de tout ce qui est, ce qui a été et ce qui sera. Nous récitons ce mantra de manière calme, en prolongeant les sons ; la récitation lente et apaisée nous permet de plonger doucement dans un état méditatif. La vibration du Om nettoie notre mental et nos émotions, elle nous apporte la paix, détend notre esprit et notre cœur. En le récitant, nous perdons au fur et à mesure la sensation limitée de notre corps et nous nous dilatons.
“Le chaudron est le symbole de la Mère universelle. Tout comme l’encens s’élève dans l’espace, libérons du chaudron son énergie afin qu’elle remplisse cette pièce de sa force.”
Nous appelons la force de la Mère par le mantra “KLIM”, énergie vibratoire du désir de création. Klim est une force qui nous pousse vers l’avant, qui nous dynamise. Contrairement à Om qui nous apaise, Klim réveille nos forces. Autant Om calme tout notre être et vibre de sérénité, autant Klim nous stimule et rayonne dans notre cœur. Tout en répétant ce mantra, nous visualisons que le chaudron diffuse progressivement sa force dans l’espace. En récitant Klim, nous sentons chacun l’énergie universelle vibrer en nous. À chaque répétition du mantra, le chaudron étend davantage son énergie dans la pièce. La Mère prend possession de cet espace, nous donnant plus de force pour l’appel des Dakinis qui va suivre.
Nous continuons à élever notre conscience et nos vibrations en récitant la série de mantras “LAM VAM RAM YAM HAM OM”. Lam est le mantra de la Terre et du muladhara chakra (chakra de la base), Vam le mantra de l’Eau et du svadhisthana chakra (chakra du sexe), Ram le mantra du Feu et du manipura chakra (chakra du nombril), Yam le mantra de l’Air et de l’anahata chakra (chakra du cœur), Ham le mantra de l’Ether et du vishuddha chakra (chakra de la gorge), enfin OM est le mantra de la conscience qui est en relation avec l’ajna chakra (chakra du troisième œil) et le sahasrara chakra (chakra du sommet de la tête). En récitant cette série de mantras, nous faisons vibrer les chakras correspondants. À chaque récitation, l’énergie circule plus intensément dans notre colonne et notre conscience s’élargit davantage. Nous entrons de plus en plus en résonance avec l’Éther.
Comme la fumée de l’encens s’élève du chaudron, nos forces s’élèvent dans notre corps. “Lam Vam Ram Yam Ham Om ... Lam Vam Ram Yam Ham Om ...”. Au fur et à mesure que le courant élévateur se fait ressentir de plus en plus tangiblement, la récitation des mantras devient de plus en plus rapide et exaltée. Un courant d’énergie lumineuse et ascendante s’élève du bas de notre bassin jusqu’au sommet de la tête. Telle une rivière ou une fontaine, l’énergie monte en nous et, comme notre conscience s’accroche à ce courant, elle s’élève de même, nous portant à une certaine ivresse spirituelle.
Doucement, nous ralentissons le rythme des répétitions, puis nous nous arrêtons et demeurons quelques instants dans un silence intérieur. Nous continuons ensuite en unissant la vibration de l’universalité (“OM”) à la vibration qui manifeste la présence de cette énergie dans chaque chose créée (“HUM”). Pour fondre notre mental dans cette union, nous utilisons un mantra du bouddhisme tibétain : “OM AH HUM”. “AH” est un mantra dont l’énergie est associée à la prise de conscience.
Répétant ensemble le mantra “OM AH HUM”, nous cherchons à unir l’absolu à sa présence en nous, l’immuable au muable. En le récitant, nous ressentons une forme de gonflement de notre corps astral et de notre conscience. À ce niveau de l’invocation, nous sommes remplis d’énergie, et la pièce dans laquelle nous pratiquons l’est aussi. Cette partie de l’invocation sert à accentuer le lien entre l’espace qui nous environne et nous-même, à créer une plus grande communication entre l’extérieur et l’intérieur.
Nous sommes maintenant prêts à appeler les Dakinis. “Hommage à vous, Dakinis. Vous que l’on nomme également Kandroma ou Yidam, hommage à vous. Hommage à vous qui volez dans l’espace de l’Éther. Vous êtes la colère et la compassion, la force et l’amour. Hommage à votre présence, en nous et en dehors de nous. Vous êtes notre sagesse et notre intelligence, nos passions et nos désirs. Ici, en ce lieu, nous vous rendons hommage.”
Nous entonnons le mantra “HRIH”. Ce mantra est utilisé dans les pratiques du bouddhisme tibétain. Il synthétise le mantra “OM MANI PADME HUM”. HRIH est la vibration de l’illumination et du feu élévateur. Nous répétons ce mantra afin de saturer l’espace de sa vibration et de son énergie. Nous appelons, par ce mantra, les énergies des Dakinis à remplir cet espace. Plus le temps passe et plus nous entrons dans une sorte d’exaltation.
Lorsque la vibration de nos mantras est devenue assez intense, Attila (qui dirige cette pratique) accompagne les mantras par le battement du tambour. Cet instrument a un son profond qui renforce l’énergie appelée. Nous avons décidé de l’utiliser dans cette pratique car les Dakinis étaient souvent appelées au son du tambour dans le passé. Nous avons d’ailleurs tous ressenti durant l'invocation le lien intense existant entre les Dakinis et le son.
Les battements chamaniques du tambour et les mantras nous plongent dans un état de transe de plus en plus profond. La charge de l’atmosphère devient de plus en plus palpable, elle se densifie intensément ce qui rend les forces présentes plus perceptibles. Nous ressentons l’énergie des Dakinis comme très vibrante et très vitale. Nous ressentons ces déités tourbillonner autour de nous, une multitude d’êtres qui nous entourent et soufflent leur force en nous. Cette force donne à plusieurs d’entre nous l’envie de bouger ou de danser, de donner corps à cette vibration. D’autres voient mentalement des tourbillons de lumière serpenter entre nous, des images de fées ou de femmes volant dans les airs leur apparaissent. Nous percevons tous que les Dakinis sont autant de visages ou d’aspects de l’énergie universelle, de la Mère ou Shakti qui donne vie à toute chose.
Comme il dirige la pratique, Attila se doit de ne pas se laisser emporter par les forces présentes, afin de bien maîtriser l’invocation et d’éviter qu’elle dégénère. Tandis que le groupe peut se laisser aller en transe, Attila cherche à maintenir son corps immobile, son cœur équilibré et son mental fixe. Alors que la plupart d’entre nous perçoivent les Dakinis comme tourbillonnantes et en mouvement, il les voit comme des forces féminines qui le soutiennent afin qu’il ne bouge pas. Tout en continuant l’appel des ces énergies, il peut demeurer fixe et stable sans difficulté grâce à leur appui. Il voit des esprits s’enrouler et agripper ses muscles et ses os afin qu’il demeure immobile comme un axe.
“Hommage à vous, Dakinis, forces de sagesse et d’ardeur. Nous rendons hommage à votre aide, à votre présence dans notre esprit et dans ce monde.” Nous continuons à psalmodier le mantra HRIH au rythme du tambour. Naturellement, ce rythme s’accélère et s’intensifie. Par l’énergie de ces vibrations, tout notre être s’unit aux Dakinis. Plusieurs d’entre nous ressentent l’aspect dévorant des Dakinis et leur offrent tout ce qu’ils sont. Ils ressentent l’action purificatrice de ces déités qui, telles ces poissons qui dévorent les cellules mortes ou malades de notre peau, nous nettoient de tout ce qui est négatif ou superflu. Les forces qui circulent parmi nous sont intenses, presque brûlantes. La nature des Dakinis nous apparaît comme ardente et ignée. Elles sont semblables aux flammes d’un feu dévoreur, qui nous purifient en consumant les scories qui nous alourdissent.
Plus ces puissances féminines nous vident de tout ce que nous croyons être, plus nous ressentons monter en nous une ivresse, un sentiment de plénitude et de joie. Leur présence réveille dans plusieurs d’entre nous la lumière de notre nature réelle. À l’ivresse du mouvement et de l’exaltation succède une phase de méditation où nous plongeons notre esprit dans la lumière paisible et joyeuse qui rayonne en nous. Nous sommes emplis de félicité et de paix.
Le tambour résonne encore un certain temps à une cadence rapide puis il stoppe net, plongeant le groupe dans un état plus profond. Dans le silence, nous approfondissons chacun notre transe, écoutant les enseignements des Dakinis. Elles parlent à certains d’entre nous d’art, à d’autres de sexualité et d’énergie féminine. Elles inspirent à certains l’idée qu’elles ont des analogies avec les Furies et les Muses de la mythologie grecque.
La lumière des Dakinis active nos chakras, en particulier le plexus solaire, le troisième œil et le manipura chakra qui se mettent à pulser plus fortement. Elle est si intense qu’elle nous dénude et qu’elle permet à certains d’entre nous de voir plus clair en eux. Parce qu’elle nous aide à voir au fond de nous, l’énergie des Dakinis souligne nos erreurs et nos limites, sans colère ni dureté. Grâce à leur appui, nous comprenons mieux nos erreurs passées et ce que nous devons développer en nous pour manifester plus complètement ce que nous sommes. Nous percevons certains de nos actes, de nos émotions ou de nos pensées passés comme enfantins et puérils.
Les Dakinis nous rappellent à l’essentiel, sans fausse pudeur mais sans cruauté. Franches et directes, elles nous confrontent simplement à notre vérité, nous indiquant nos limites mais nous montrant aussi (dans la mesure où nous sommes capables de la voir) la lumière de notre être véritable, qui vibre au sein de nos écorces matérielles. Nous voyons plus nettement ce que nous sommes vraiment et ce dont nous avons besoin pour notre évolution occulte. On peut donc dire qu’une certaine illumination (terme à prendre ici dans son sens relatif et non dans le sens absolu de l’illumination ultime) a lieu par l’action des Dakinis.
Pour terminer l’invocation aux Dakinis, nous les remercions et les renvoyons, puis nous condensons toute l’énergie de la pièce dans le chaudron. En agissant ainsi, nous récitons en même temps la suite mantrique inverse de celle que nous avons utilisée au début de la pratique : “OM HAM YAM RAM VAM LAM”. Cette suite de mantras a pour effet de ramener l’énergie subtile dans la matière, de ramener l’énergie spirituelle de la Mère dans la matrice physique qu’est notre chaudron. Cela nous permet de bien ancrer dans le physique ce que nous avons compris dans la pratique. Et cela a aussi pour effet d’alléger l’atmosphère de la pièce qui devient de moins en moins lourde et oppressante.
En finalité, l’invocation des Dakinis n’a laissé aucune des personnes du Cercle indifférente. Les Dakinis manifestent les forces universelles. Elles sont imbriquées en nous, elles font partie de nous-mêmes et du monde. Nous avons tous ressenti leur puissance et l’intensité de leur enseignement. Nous les avons perçues comme des forces naturelles brutes et universelles, de pures manifestations de la Mère cosmique. Elles sont toutes des visages différents de la Mère, une seule force cosmique sous différents aspects.
© Copyright 2007. Aude et Attila Markus. Tous droits réservés.
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